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Philippe ContalTisserand numérique Créateur de #TerritoireDigital www.PhilippeContal.info Recherche
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"Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition.
L'un et l'autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire." Steve Jobs, entrepreneur américain, cofondateur d'Apple Route Peut-on réellement progresser sur la voie la plus facile ? A quel moment doit-on reculer lorsque le chemin emprunté semble mauvais ? Apparaît-il erroné seulement du fait qu’il ne donne pas les résultats escomptés ? Ou bien parce que nous les souhaiterions plus rapides ? La réponse n’est bien entendu pas universelle. Elle peut varier en fonction des enjeux, du contexte, de la réversibilité… Cependant, une chose est certaine : dans le champ des expériences de la vie, nous sommes tous confrontés à des choix. Ceux-ci conditionnent les orientations que nous prenons, avec plus ou moins de bonheur. Certaines options que nous choisissons nous font bifurquer de la voie qui semble pourtant la plus naturelle, la plus aisée à suivre. En nous écartant du chemin que beaucoup empruntent, nous choisissons de prendre le « risque » de voir et de découvrir autre chose. Cette aventure peut s’avérer dangereuse car nos repères habituels peuvent être inutiles voire trompeurs. Mais c’est bien en progressant de manière autonome, en traçant notre sillon, en avançant sur notre chemin de vie que nous avons véritablement une chance de nous trouver nous-mêmes. C’est en sortant des autoroutes que nous avons la possibilité de voir le monde, de découvrir sa richesse, sa diversité, de bâtir - et de vivre - notre idéal. Ce chemin n’est pas aisé car il suppose que nous devions parfois assécher des marais, surmonter des montagnes, trouver de l’eau et semer dans les déserts. Ce n’est pas dans une facilité artificielle que l’Homme se construit, mais dans son ouvrage quotidien. C’est dans mes choix professionnels que les alternatives que j’ai retenues ont le plus divergé de la voie qui m’était tracée. De nombreuses incertitudes l’ont souvent jalonnée. A plusieurs reprises, j’ai dû reconsidérer la manière d’arriver à ce que je souhaitais. Et c’est d’ailleurs le cas encore aujourd’hui. Par contre, l’objectif majeur reste identique. La cible vers laquelle j’oriente ma flèche n’a pas bougé. Elle se situe au croisement de l’histoire, de la réflexion philosophique et de la médiation des idées ainsi générées. Plusieurs tentatives ont été nécessaires et ce n’est pas parce qu’une flèche a atteint le centre de la cible que l’objectif est atteint. Il y a quelques temps, un de mes banquiers1 soulignait qu’il pensait que j’avais le « goût du risque ». En y réfléchissant, je pense, sans méchanceté, qu’il n’a rien compris. En effet, j’essaie d’orienter les moyens dont je dispose et que je produis vers un objectif qui comporte des risques. Créer et développer une entreprise est un risque à part entière. Entre les cautions personnelles, les remboursements périodiques et les engagements auprès des personnes avec lesquelles on travaille quotidiennement… on peut effectivement qualifier ceci d’appétence pour le risque. Mais c’est oublier que tout ceci n’est qu’un moyen. Il ne s’agit pas d’un plaisir à risquer, mais de l’acceptation des contraintes qui permettent d’aboutir à un objectif concret. J’ai réalisé un des plus importants sites Internet traitant de l’histoire2. J’ai monté un musée dans la Cité Médiévale de Carcassonne3. J’ai publié une revue4. Certains en déduiront que je ne termine pas les projets dans lesquels je me lance car seul les sites Internet restent à ce jour d’actualité bien que peu animés. D’autres souligneront le fait que je sais stopper un projet dangereux avant de mettre en péril ma capacité à entreprendre. Peu importe ce qui peut se dire dans mon dos, entre les envieux et les frustrés. Car il existe beaucoup de personnes dont l’avis ne m’intéresse pas. Il s’agit de ceux qui voudraient… mais qui ne font rien. Avoir et cultiver l’envie de créer, développer des projets pour augmenter nos champs d’expérience, voici ce qui me fait véritablement vibrer. Ce n’est pas la prise de risque, mais le plaisir de construire. Parfois, il est vrai, en m’apercevant que mon ouvrage est positionné sur un terrain glissant, je préfère reporter mon énergie vers un autre horizon afin de pouvoir rebondir sur un terrain plus stable et propice à la construction. C’est peut-être une forme d’intelligence ou seulement un système naturel qui empêche l’autodestruction par l’obstination… J’aurais pu rester dans le « droit chemin » et me contenter de suivre les pas de mes ancêtres. J’aurais pu rester dans l’industrie5 mais j’en ai décidé autrement, me plaçant du même coup dans une situation marginale par rapport à mon environnement familial direct et dans un contexte aux contours imprécis pour ce qui est de ma voie professionnelle. Il y a 15 ans, mon titre de P.D.G. suffisait à faire croire que mes interlocuteurs comprenaient ce que je faisais. Aujourd’hui, entre le métier de chef d’entreprise, la photographie, l’écriture et les conférences… mon identité professionnelle est plus difficile à cerner, mais elle est plus conforme à ce que je suis. Le journalisme actuel peut me classer dans les « artistes protéiformes », ce qui signifie que j’associe plusieurs modes d’expression pour développer et communiquer mes réalisations. Peu importe le terme employé. Ce qui compte, c’est que ce que je fais est en phase avec mon être intérieur. Ce n’est pas sans peine ni sans tourments, mais rendre ses actes conformes à ce que l’on est au fond de soi est très certainement le plus grand défi que nous devrions tous chercher à relever. Lorsqu’une voie parait tracée devant vous mais que vous ne la sentez pas. Lorsque votre Être intérieur vous dicte de prendre un autre chemin que la voie rapide devant laquelle vous vous trouvez, suivez donc cette voix plutôt que l’écho de ceux qui vous enferment. Et souvenez-vous qu’il existe bien peu de choix qui sont irréversibles. 1 Je fais partie des personnes « privilégiées » qui travaillent avec plusieurs banques, démultipliant ainsi les problèmes. 2 Cathares.org, mis en ligne en 1996, consacré à l’histoire et au pays cathares, avec son extension créée en 2003, le Club cathares.org. 3 L’Im@ginarium, consacré à la Croisade albigeoise, ouvert en 2002. 4 Espace & Patrimoine Cathares, 9 numéros distribués en kiosque dans les années 2004 à 2006. 5 Originaire du Pays de Montbéliard, ma famille (ou plus exactement mon grand-père) s’est naturellement orientée vers l’industrie de la sous-traitance mécanique, en harmonie avec le paysage régional de la fabrication des trains (Alsthom), des voitures (Peugeot), de l’horlogerie et de l’outillage mécanique (région de Besançon et du Haut-Doubs). Un peu de technique… La photographie possède plusieurs dimensions qui peuvent se compléter. Le choix du lieu et de l’instant, celui des paramètres techniques (macro, grand angle ou téléobjectif, sensibilité, temps de pose et ouverture du diaphragme) offrent un vaste espace de liberté au photographe, qu’il soit amateur ou professionnel. A ces dimensions d’acteur, peuvent s’ajouter d’autres paramètres qui démultiplient les degrés de liberté : l’éclairage, la position du sujet, la mise en scène… J’avais dans l’idée… une route, une bifurcation, un chemin de traverse. J’aurais pu choisir un chemin ou une route de campagne, mais je voulais également lui donner une dimension d’exception, cette particularité propre au rêve ou à la photographie qui s’échappe de la réalité tout en ne jouant qu’un rôle de passerelle, de médiateur. Fouillant dans le placard réservé aux vases et autres récipients, j’ai choisi un soliflore. L’éclairage en lumière noire m’a permis de lui donner cette ambiance particulière, mais il fallait rehausser les couleurs produites. Pas une dilution d’encre fluorescente dans de l’eau, j’obtins ce jaune / vert qui marque la « voie tracée ». Le soliflore en verre dépoli se trouva bien sombre. Je lui ajoutai un éclairage complémentaire en réfléchissant la lumière noire avec une simple feuille de papier. Cette feuille de papier pouvait être placée tout autour de l’objet, voire tourner autour de l’objet pour apporter une lumière ambiante et non directionnelle. L’objet placé sur un tissus noir paru alors en lévitation mais je souhaitais lui apporter une dimension « stellaire ». C’est en projetant quelques grammes de farine que j’obtins le résultat souhaité. Ce sont les taches bleutées qui apparaissent en arrière-plan. Pas de Photoshop ni de gadget équivalent, la recette ne comporte que de la photographie. 10 secondes de pose, avec une focale moyenne (F/11), un objectif grand angle… et un peu de patience pour obtenir, après quelques dizaines d’essais, le résultat attendu.
Note : sur Voyage immobile, un "tableau" est la combinaison d'une photographie, d'une citation et d'un rédactionnel de l'auteur. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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